- Écrit par : Pat. V.
A propos du site
Ce site se veut un objet de référence, il y aura donc peu de mise à jour. Peut-être un jour y ajouterais-je un blog où je conterais des anecdotes de tournée... On verra. Gilles voulait y mettre les textes de ses pièces pour que les troupes de théâtre amateur puissent en disposer, mais on n'en a pas eu le temps. Je le ferai peut-être avec celles que j'ai chez moi.
Ce site est la 3e version. Je voulais l'améliorer et mettre à jour les logiciels en arrière-plan afin d'avoir un site fonctionnel et complet pour le dixième anniversaire du décès de Gilles. D'autres photos s'en viennent, je manque de temps...
Un mot sur les archives de journaux. Mon idéal serait une base de données avec un moteur de recherche qui pourrait sortir tous les articles avec un mot clé. Malheureusement, je ne fais pas de programmation et je n'ai encore rien trouvé qui ferait la même job simplement. Alors ces archives sont les originales, en simple HTML, avec un index par journaux et un autre par années. Ah, et il faut ôter votre bloqueur de popup car elles s'ouvrent dans un nouvel onglet. Oh, et je ne cherche nullement à voler les droits d'auteur de qui que ce soit.
A propos de la webmestre
Patricia de prénom, Helvète d'origine, Canadienne d'adoption. Au contraire de beaucoup de Québécois, je n'ai pas grandi "avec" Gilles Latulippe. Venant de Suisse, je n'ai découvert son talent qu'en immigrant au Canada en 1988. Dans une famille anglophone, en immersion totale, je n'avais accès à la télé francophone que sur l'heure du midi, l'heure des Démons. J'avoue que je ne comprenais pas toutes les blagues, mais j'avais du fun pareil. De Toronto, j'ai débarqué à Montréal en septembre 1989 et bien sûr je suis allée assister aux enregistrements à Radio-Canada. Le jour où j'ai rencontré G.L. en personne, je suis tombée sous le charme... :o)
Du coup, j'avais de nombreuses années à rattraper. Et pour connaître ou comprendre Gilles (du moins son cheminement), il faut aussi connaître ses idoles à lui ainsi que l'histoire du burlesque. Précisons que j'aimais ce genre de comédie bien avant d'arriver ici. Je me suis donc plongée pendant cinq ans dans les microfilms de journaux québécois, de 1900 à nos jours. D'autant plus facile que les emplois m'étaient plutôt rares. J'ai donc lu, ingurgité, analysé, mémorisé et photocopié un nombre incalculable d'articles. Je dormais, je mangeais, je vivais du burlesque. Le peu d'argent que j'avais passait en photocopies de microfilms (ou au TdV). Mon motto, qui m'accompagne depuis des lustres, est une citation de Mme De Staël: "L'enthousiasme est de tous les sentiments celui qui donne le plus de bonheur".
J'ai voulu partager toute cette documentation sur l'internet. Au début, Gilles était réticent mais il a fini par adopter mon site comme le sien. Avec le temps, notre amitié a grandi. Enfin, amitié est un grand mot, mais j'ai eu le grand privilège de faire partie des tournées et des spectacles à Drummondville. Nous avons passé beaucoup d'heures à jaser en voiture et en coulisses aux cours des années. Je cite souvent la chanson de Serge Lama "Mon ami et mon maître" car c'est exactement comme ça que je voyais notre relation. Souvent d'ailleurs, je l'appelais Maître ce qui le faisait regarder le plafond en soupirant (et en souriant).
A l'été 2014, je pense que j'étais dans un déni total de sa mort imminente. Il était malade, très malade, je m'en inquiétais, j'essayais de l'aider le plus possible, mais inconsciemment je refusais de penser que c'était la fin de l'histoire. Quand on s'est quitté un mercredi soir dans le Vieux Longueuil, je ne voulais pas qu'il prenne le volant jusque chez lui car je voyais qu'il n'était pas bien. Il m'a dit "tu me prends pour un invalide?" en riant.. puis on s'est fait la bise en se disant "à vendredi". Ce fut notre dernière rencontre. Il n'y a pas une journée où je ne m'ennuie pas de lui. Il était, et restera, mon ami et mon maître.