C’est avec une profonde tristesse que j'ai appris le décès de Jacques Salvail, survenu le 13 juillet 2025, à l’âge de 79 ans.

Chanteur, animateur, comédien — mais avant tout, homme de cœur et d’esprit, Jacques a marqué plusieurs générations de Québécois par son talent, son élégance, sa voix chaleureuse et sa joie de vivre contagieuse.

Des variétés télévisées aux planches de scène, de la chanson aux facéties du théâtre de Gilles, il a su toucher le public tout autant que ceux qui ont eu le privilège de le connaître personnellement.

Son sourire, son humour discret et sa tendresse naturelle resteront gravés dans nos mémoires.

Pour moi, Jacques était aussi un Ami même si le temps et les distances (lui à Trois-Rivières et moi en Estrie) nous ont quelque peu éloignés. Pour ceux et celles qui ont partagé son parcours de près ou de loin, il laisse derrière lui bien plus que des souvenirs : il laisse une trace lumineuse.

Merci Jacques, pour ta musique, ta générosité, nos fous-rires et ta manière bien à toi de faire du bien autour de toi.

Tu vas nous manquer… mais jamais nous ne t’oublierons.

Toutes mes condoléances à France, son épouse, ainsi qu'à Danik et Carl, sans oublier tout la famille et les amis de Jacques.

J'ai appris hier le décès de Louise Matteau, au jeune âge de 75 ans (de nos jours, c'est encore jeune!).

Le monde connaît Louise Matteau principalement pour le téléroman "Avec le temps", co-écrit avec son ami Normand Gélinas. Mais moi je connaissais Louise parce qu'elle jouait presque chaque été à Drummondville avec Gilles. Elle voyageait avec nous dans la voiture de Gilles, bien des heures à jaser.. :)

Étrangement dans le show-biz, soit on vous voit partout, "at nauseam" même, soit on ne vous voit plus du tout. La télévision et le cinéma ne l'engageaient plus, les producteurs ne s'intéressaient pas à ses projets de films.. Heureusement, il lui restait le théâtre d'été et le service de garde dans une école proche de chez elle. J'ai perdu contact depuis plusieurs années étant moi-même partie vivre à la campagne, mais je pense quand même à elle.

Bon voyage Louise, salue Gilles de ma part une fois rendue là-bas.

 

Je trouve un peu triste que personne n'ait fait d'hommage à Gilles cet automne. Le monde change, le public de Gilles disparaît sans doute et les jeunes vivent dans la minute présente sans regarder ni derrière, ni devant. C'est bien, mais ça ne l'est pas non plus. Le passé, les gens qui le vivaient, c'est aussi cela qui fait avancer. Personnellement, je continuerai à faire vivre sa mémoire aussi longtemps que je le pourrai.

Un mot sur le cabaret La Tulipe qui a dû fermer à cause d'un voisin "bully" qui n'aimait pas le bruit des spectacles. Ce même gars à qui, quand il m'avait dit qu'il ferait un logement dans l'ancienne salle de répétition, j'avais mentionné que cela ne serait pas silencieux. Lui qui m'avait dit "ça ne sera pas un problème". Moi qui pensait qu'il ferait l'isolation en conséquence alors que lui il avait en tête de faire fermer le théâtre.  Déjà, je n'aime pas les brutes (quand j'étais enfant, ils me faisaient du mal; maintenant ils ne me font même plus peur). Mais quand en plus il fait fermer une salle qui est là depuis 1914, qui est classée au patrimoine et qui ne peut pas être autre chose qu'un théâtre, j'avoue que ça vient me chercher. Le gars, il n'en est pas à ses premières frasques, malheureusement. Et pas sa dernière non plus. J'ignore quel est son but, peut-être racheter la place à prix réduit et le transformer en condos (avec une enveloppe brune pour avoir une autre "erreur" de la Ville). Venant de lui, rien ne m'étonnera.

Après l'indignation initiale qui a spontanément amené les gens dans la rue pour manifester leur appui au La Tulipe, c'est le silence total. La salle est toujours fermée, personne n'en parle plus. Rouvrira-t-elle un jour? Je l'espère. 

En ce 23 septembre 2024, cela fait dix ans que Gilles est décédé. Dix longues années sans lui. J'allais presque dire "sans rire" car aucun comique d'aujourd'hui ne me fait rire, sourire parfois mais jamais rire. L'absence est encore aussi difficile à accepter. Parfois, je rêve de lui et je me réveille de bonne humeur car j'ai retrouvé l'espace d'un instant notre complicité d'autrefois. 


J'ai mis à jour ce site car l'ancienne version était obsolète. La technologie va plus vite que moi, surtout depuis que je me suis retirée dans ma campagne. Je vais bientôt ajouter d'autres photos. J'en ai des milliers, mais c'est un long travail de les mettre à la bonne taille et d'y ajouter ma signature, droits d'auteur oblige. J'en ai mis en ligne aujourd'hui, il y en aura d'autres. Le temps me manque...

J'ai aussi refait le site du Théâtre des Variétés qui a aussi des photos. Voir lien en haut à droite de ce site.

Je me replonge dans des souvenirs non pas oubliés mais mis de côté pendant longtemps. Que de bons souvenirs... Comme disait Gilles en parlant d'Olivier Guimond, l'absence est le prix à payer pour l'avoir connu. Cela ne rend pas les choses plus faciles. Oh, n'allez pas imaginer que je m'habille en noir et que je pleure les volets fermés toute la journée, certainement pas, mais il y a toujours quelque chose qui me fait penser à lui. Même en gossant mon patio ou en tronçonnant une branche d'arbre sur mon terrain, une association d'idées et je souris en me rappelant une anecdote ou un souvenir... Dix ans... Mauzusse...

Salut Gilles, tu me manques.